1156 est la première mention écrite de cette église. Les fouilles archéologiques réalisées lors de la restauration de l’édifice, en 2005, ont permis de constater que, entre les VIIIe et Xe siècles, il existait déjà un cimetière chrétien en ces lieux.
A la Réforme, au XVIe siècle, les Gallarguois ont adopté en majorité la religion réformée.
En 1621, à l’occasion des troubles religieux qui ont bouleversé la région, l’église a été en grande partie détruite.
Lors d’une visite épiscopale, en 1659, ne subsistent que le chœur du XIIe siècle et quelques pans du mur de la nef.
En 1662, sur ordre de l’intendant de la province de Languedoc, débutent les travaux de reconstruction qui se termineront en 1664.
La nouvelle église est alors bâtie sur les fondations de l’ancienne avec une voûte en plein cintre sur arcs doubleaux de type roman.
Le clocher, primitivement coiffé d’un dôme, est surélevé en 1701, « afin que le son de la cloche puisse être entendu de tous les quartiers du village ». Il est alors pourvu d’une horloge qui a fonctionné jusqu’en 1903.
En septembre 1703, l’église reçoit la visite nocturne des Camisards venus se ravitailler dans le village. Jean CAVALIER, qui les dirige, fait rassembler tout le mobilier au milieu de la nef et y met le feu. L’église a peu souffert contrairement au presbytère.
Au nord de la troisième travée se trouve la chapelle Notre Dame dont le sol renferme les sépultures des ROCHEMORE, derniers seigneurs de Gallargues.
Cette chapelle initialement consacrée à Notre Dame était la continuation de la vielle chapelle castrale autrefois située derrière la tour royale.
Dans le transept, à gauche du chœur, se trouve un puits probablement contemporain de la construction de l’église.
Signe de l’ancienneté du quartier de la Vièle, dont le nom n’est pas sans rappeler le terme latin de villa, quelques fragments de céramique antique du deuxième siècle après JC ont été découverts lors des fouilles archéologiques réalisées lors de la restauration en 2005.
Autre élément antique, à droite de l’entrée, dans le pilier de l’arc doubleau, la présence en remploi d’un milliaire anépigraphe provenant vraisemblablement de la voie Domitienne toute proche. La présence de deux autres milliaires est attestée avant la reconstruction de 1662. Ils ont alors été achetés par le seigneur de Teillan et sont toujours visibles dans le parc de ce château à Aimargues.
A la Révolution, l’église devint « bien national ».
Comme le temple, c’est un édifice communal, spécialement affecté au culte.
De nos jours, les paroisses catholiques et protestantes font partie d’un regroupement de paroisses.
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