La tour royale et son télégraphe Chappe

Tour de guet et donjon du castel de Gallargues. Culmine au sommet du village et fut utilisée vers 1830 comme relais pour le télégraphe optique Chappe.

La tour royale de Gallargues-le-Montueux, classée monument historique en 1875, abrita de 1832 à 1852 l'un des 534 systèmes de transmission aérienne Chappe. Après la restauration de la tour elle-même, réalisée par la municipalité de 1987 à 1992, sous le contrôle des Monuments historiques, l'Association du Patrimoine Gallarguois a coordonné, avec le soutien de la municipalité, de l'association HISTELPOST (Recherches Historiques sur La Poste et les Télécommunications en Bas-Languedoc) et de la FNARH, la réalisation d'un mécanisme totalement conforme au modèle originel, complet et fonctionnel, inauguré le 6 novembre 2010.

La tour royale est classée aux monument historiques depuis 1875

 

L’invention du télégraphe

Une courte vidéo reprenant les circonstances historiques qui ont prévalu à la construction des premiers télégraphes.

Le pont Ambroix

Il fut construit au 1er siècle et permettait à la principale route romaine de la Narbonnaise, la voie Domitienne, de franchir le Vidourle. Le pont a été utilisé jusqu'en 1299. Un dessin exécuté dans les années 1620 à la demande d'Anne de Rulman, avocat auprès du présidial de Nîmes, montre le pont encore pourvu de quatre arches. On sait par la  Chronologiette de Pierre Prion (1744-1759) que la sixième arche a été emportée par une inondation en 1745. Sur Le Pont d'Ambrussum, tableau de Gustave Courbet daté de 1857, la quatrième arche est visible ; elle s'est écroulée en 1933. Le pont fait partie du site archéologique et touristique d'Ambrussum.

Le pont fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1840.

Les vestiges du pont

Une vidéo aérienne du pont et de ses environs.

Le monument aux morts

En contrebas du temple, se trouve le monument aux morts. Œuvre du célèbre sculpteur Paul Landowski, il a été inauguré en 1929. Son expression humaniste tranche avec celle des nombreux monuments plus ou moins guerriers que l’on trouve dans d’autres villages. A proximité, se dresse la « Déesse de la Liberté »  érigée en 1889 pour le centenaire de la Révolution. Elle succédait à l’Arbre de la Liberté lui-même implanté sur l’emplacement du pilori seigneurial. Inscrit aux monuments historiques depuis le 18 octobre 2018.

La maison médiévale

Dans la rue de la Bonnette Rouge, qui évoque le souvenir des bonnets rouges des Consuls de l’ancien régime, se trouve au n° 1 la façade rénovée d’un bel édifice du XIVe siècle. Appelé « Maison sarrazine » sur les anciennes cartes postales, la tradition orale le qualifie également « d’hôpital des pauvres ancien hôpital Saint-Jacques ». Un édifice sous ce nom a existé jusqu’au XVe siècle (n° 7 place des Halles) puis au n° 16 rue du Roc. Le bâtiment a été surélevé à la fin du XIXe siècle. Les curieux corbeaux qui font saillie au dessus des fenêtres géminées auraient servi à soutenir la charpente d’une toiture en avancée sur la rue. L'édifice est inscrit aux monuments historiques depuis le 31 juillet 2001

Le temple 

A l’origine, ce grand bâtiment était la demeure moderne que le marquis de Rochemore, seigneur de Gallargues, fit élever au XVIIIe siècle. Composé d’un grand corps principal orienté plein sud et limité par deux petites ailes de part et d’autre. On y pénétrait par les escaliers et la colonnade toujours en place qui supportait un balcon.

Le 1er avril 1792, à l’ occasion de troubles qui ont suivi   la Révolution,  la demeure seigneuriale fut incendiée. Vendus au titre des biens nationaux, ses restes ont longtemps servi de carrière aux maçons gallarguois.

Depuis la révocation de l’Édit de Nantes, en 1685, les protestants gallarguois avaient vu leur temple rasé  et leur culte interdit.

La révolution de 1789 puis le Premier Empire ayant proclamé la Liberté de Conscience et rétabli la liberté des cultes, ils désiraient construire un nouveau temple. Thomas Burnet alors maire, d’origine écossaise et négociant retraité à Gallargues, fit l’acquisition   des ruines du château pour les céder à la commune  en 1810 afin d’y élever le nouveau temple.

Le temple est classé aux monuments historiques depuis le 23 janvier 2015

 

Le lieu de culte fut d’abord aménagé. Vint ensuite le presbytère et enfin le clocher en 1853.

Les dimensions inhabituelles de ce temple et son emplacement sur les restes de l’ancienne demeure seigneuriale ne constituaient-ils pas une revanche sur  les persécutions passées ? A l’intérieur, observer les grandes tribunes et l’architecture dépouillée des lieux   du culte protestant.

Du temple, une esplanade arborée descendait en pente douce vers le village. La place a été aménagée en 1896 et sous celle-ci se trouve une immense salle voutée qui sert de citerne d’eau du village.

Le temple est inscrit aux monuments historiques depuis le 23 janvier 2015

Le domaine Thomas Burnet

Rue Brun Bayle, cette belle demeure du milieu du XVIIIe siècle, dite « le Château », était la résidence de Thomas Burnet (1734/1824) négociant, d’origine écossaise.A partir de 1754, la société Herries, Roy & Burnet basée à Montpellier et Sète commerçait avec les ports de Rotterdam, Barcelone et le Royaume Uni. Marié en 1758 avec Marie Elisabeth Valz, d’une vieille famille de marchands nîmois et gallarguois, Thomas Burnet se fixe alors à Gallargues. Il fait partie des plus gros propriétaires de la commune acquéreur des biens nationalisés du seigneur de Rochemore déclaré émigré. Favorable aux idées révolutionnaires, en 1794, Burnet participe aux assemblées fédéralistes à Nîmes. A ce titre pendant la Terreur, il sera emprisonné et ne sauvera sa tête qu’avec la chute de Robespierre. A sa libération, il est nommé maire de Gallargues, charge qu’il occupera jusqu’en 1803 continuant cependant à siéger au conseil municipal. C’est alors qu’il rachète les ruines du château et les offre à la commune pour y construire le temple protestant. Cette demeure est inscrite aux monuments historiques depuis le 11 juin 2001

L'église Saint Martin

1156 est la première mention écrite de cette église. Les fouilles archéologiques réalisées lors de la restauration de l’édifice, en 2005, ont permis de constater que, entre les VIIIe et Xe siècles, il existait déjà un cimetière chrétien en ces lieux.
A la Réforme, au XVIe siècle, les Gallarguois ont adopté en majorité la religion réformée.
En 1621, à l’occasion des troubles religieux qui ont bouleversé la région, l’église a été en grande partie détruite.
Lors d’une visite épiscopale, en 1659, ne subsistent que le chœur du XIIe siècle et quelques pans du mur de la nef.
En 1662, sur ordre de l’intendant de la province de Languedoc, débutent les travaux de reconstruction qui se termineront en 1664.
La nouvelle église est alors bâtie sur les fondations de l’ancienne avec une voûte en plein cintre sur arcs doubleaux de type roman.
Le clocher, primitivement coiffé d’un dôme, est surélevé en 1701, « afin que le son de la cloche puisse être entendu de tous les quartiers du village ». Il est alors pourvu d’une horloge qui a fonctionné jusqu’en 1903.
En septembre 1703, l’église reçoit la visite nocturne des Camisards venus se ravitailler dans le village. Jean Cavalier, qui les dirige, fait rassembler tout le mobilier au milieu de la nef et y met le feu. L’église a peu souffert contrairement au presbytère.
Au nord de la troisième travée se trouve la chapelle Notre Dame dont le sol renferme les sépultures des Rochemore, derniers seigneurs de Gallargues.
Cette chapelle initialement consacrée à Notre Dame était la continuation de la vielle chapelle castrale autrefois située derrière la tour royale.
Dans le transept, à gauche du chœur, se trouve un puits probablement contemporain de la construction de l’église.
Signe de l’ancienneté du quartier de la Vièle, dont le nom n’est pas sans rappeler le terme latin de villa, quelques fragments de céramique antique du deuxième siècle après JC ont été découverts lors des fouilles archéologiques réalisées lors de la restauration en 2005.
Autre élément antique, à droite de l’entrée, dans le pilier de l’arc doubleau, la présence en remploi d’un milliaire anépigraphe provenant vraisemblablement de la voie Domitienne toute proche. La présence de deux autres milliaires est attestée avant la reconstruction de 1662. Ils ont alors été achetés par le seigneur de Teillan et sont toujours visibles dans le parc de ce château à Aimargues.
A la Révolution, l’église devint « bien national ».
Comme le temple, c’est un édifice communal, spécialement affecté au culte.
De nos jours, les paroisses catholiques et protestantes font partie d’un regroupement de paroisses.

L'église est inscrite aux monuments historiques depuis le 19 juin 1986